Drame du cholera à Cotonou et environs

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Depuis Juin 2010, le choléra sévit sous cape dans les zones marécageuses de Cotonou. La maladie s’est installée dans les zones de promiscuité de l’un des quartiers les plus peuplés de la ville : Akpakpa. A la mi-août, la courbe a dangereusement monté. Selon les informations émanant de la Direction départementale de la santé de l’Atlantique-Littoral,  300 cas de choléra ont été enregistré dont 7 morts. Le centre de santé d’Ayélawadjè est retenu pour accueillir les malades des départements de l’Atlantique et du Littoral pour une prise en charge gratuite des malades.

Selon le Docteur Laurent Assogba, directeur de la protection sanitaire, l’épidémie a commencé dans les quartiers périphériques de la ville de Cotonou tels que Xwlacodji, Dédokpo, Yénawa, Midonbo, Finangnon. Ces quartiers, faut-il le rappeler, ont quelque chose en commun : manque ou insuffisance de latrines, manque d’eau potable, faible effort d’assainissement.

Le nombre de malades évolue de façon inquiétante et les symptômes sont presque identiques chez tous les malades : vomissements persistants, diarrhées chroniques et aigues,  déshydratation… .

Face à cette affluence, la Directrice départementale de la santé Atlantique-Littoral, Madame Flore Viviane Ogoubiyi, a lancé un appel au secours aux autorités de l’Armée Béninoise, afin qu’ils puissent instruire l’hôpital des armées pour un appui sanitaire rapide.

Il faut rappeler que depuis quelques années, le sud du Bénin fait régulièrement face à une épidémie du choléra pendant ou juste après la saison des pluies. En 2008, près d’un millier de cas a été enregistré dont six décès. En 2009, 74 cas ont été signalés et 63 cas dont 5 morts entre janvier et avril 2010.

Causes

Le choléra est causé par le manque d’hygiène et affecte les populations qui pour la plupart, ne respectent de façon rigoureuse les règles d’hygiène. Un accent particulier doit être mis sur l’hygiène, notamment la gestion des eaux usées et celles issues des inondations, l’assainissement du cadre de vie et l’application de règles les plus élémentaires d’hygiène : lavage des mains à l’eau potable et au savon après les selles, la protection des mets, la consommation de repas chauds, la consommation d’eau potable…    constituent doivent rentrer dans les habitudes et pratiques quotidiennes si on veut lutter efficacement contre la propagation d’agents pathogènes, sources de nombreuses infections, en l’occurrence le choléra.

 

Que faire ?

Listeria, salmonella, Legionella… de nombreuses bactéries sont à l’origine de toxi-infections alimentaires, collectives ou non.

A ce titre, chaque consommateur doit faire sienne l’obligation de se laver les mains le plus souvent possible, notamment avant et après chaque repas, et éviter de consommer des aliments crus ou décomposés. Ce lavage des mains doit s’opérer avec de l’eau et du savon, ou à défaut avec une solution hydro-alcoolique ou de la cendre.

Autre précaution essentielle est d’éviter les repas froids ou exposés, les fruits et légumes crus, les glaçons et crèmes glacées… .