Après qu’un cas similaire se soit produit quelques jours plutôt, affectant près de 60 personnes, l’intoxication alimentaire a encore frappé les populations de la commune de Tchaourou au nord du Bénin. Au soir du mercredi 25 Août 2010, le bilan enregistré faisait état de 5 morts et 3 personnes en soins intensifs dans les centres hospitaliers de Parakou et de Boko où ils sont évacués. Le drame serait survenu après la consommation de la pâte de cossette d’igname et de mil. Selon Razack Chabi, un proche des victimes, les 8 personnes d’une même famille ont présenté dès la consommation de cette pâte, des troubles digestifs, le vertige et des vomissements. Au Centre hospitalier départemental (Chd) du Borgou, le médecin Abel Comlan Dovonou s’est indigné de la survenance récurrente de ces cas d’intoxication à Tchaourou.
Avant Tchaourou, c’est le quartier Guéma de Parakou qui a connu le mercredi 04 août 2010 son lot de désolation due à la consommation d’un repas très apprécié de la population du nom de Toubani. Toubani est en effet une denrée alimentaire issue de transformation de farine de cossette d’igname et du niébé qui se prépare à la vapeur. Il se consomme avec de l’huile. En effet, chaque matin, les populations du quartier se ruent vers la « spécialiste » de Toubani à l’heure du petit déjeuner. Et c’est ce mets qui a intoxiqué ses clients y compris elle-même et deux de ses enfants. Conduits dans les différents centres de santé, la soixantaine de victimes enregistrées ont recouvré leur santé. La plupart d’entre elles sont déjà retournés en famille.
Face à ces cas répétés d’intoxication, une sensibilisation de la population sur les méthodes de conservation des aliments s’impose.